1
Chambre de Valentin, 7H34.
Une légère vibration se déclenche sous le lit.
Valentin n’y prête aucune attention, c’est le jour de sa grâce matinée après tout.
La vibration devient de plus en plus rapide et gênante.
Au travers de son bandeau de nuit qu’il utilise pour être complètement plongé dans le noir, une sorte de lumière bleue fluo très puissante l’oblige à sortir de son sommeil.
- Mais qu’est-ce que c’est ? dit-il encore dans le gaz.
Il essai d’enlever son bandeau pour comprendre la situation mais une douleur pénétrante lui arrache un hurlement aigu et puissant.
- Putain c’est quoi ça !
Son cœur bat très fort. Tout son corps le fait souffrir.
Il ouvre complètement les yeux et constate qu’il n’est plus dans sa chambre mais dans une capsule fermée de couleur bleue fluo.
Sa vue est encore floue mais il observe un élément qui le terrifie. La douleur provient des 24 perfusions qui lui transpercent le corps des pieds à la tête.
Un liquide jaune et rouge est introduit par les perfusions présentes dans ses bras, ses jambes, son ventre et son crâne tandis qu’un liquide noir marron est expulsé de son anus par un tuyau aspirant.
La sensation physique est déchirante, pénétrante et normalement impossible à supporter pour un simple humain, mais pas pour un homme de terrain habitué à la douleur grâce son métier d’espion. Un agent formé au pire possède une faculté d’adaptation hors du commun.
Valentin, complètement paniqué mais gardant tout de même étrangement son calme au vu de la situation, décide de ne plus bouger de peur d’arracher toutes les perfusions pour ne pas souffrir encore un peu plus.
Le tuyau présent dans son anus est très douloureux et donne l’impression qu’une chose le vide de l’intérieur comme s’il se vidait de substances essentielles.
Soudain, une pression au centre de son crâne l’oblige à bouger ses mains instinctivement vers sa tête et arrache plusieurs perfusions.
Son cri est encore plus puissant que le premier.
Il s’évanouit.
Pièce blanche. Lieu inconnu. 2 heures plus tard.
Il ouvre les yeux lentement.
Autour de lui, quelques personnes se déplacent très rapidement.
Sa vision est encore floue mais il commence à détailler ce qui l’entoure.
Il constate que les perfusions ont disparues et qu’il ne se trouve plus dans la capsule.
- Chui où, dit-il avec peine.
- Chuut, laisse nous faire, ils arrivent, il faut faire vite !
Valentin est encore sous le choc.
Au loin, des formes approchent. Elles sont étranges, comme s’il s’agissait d’humanoïdes, mais avec quelque chose en plus.
Ce qu’il observe le rend très nerveux.
- Impossible… C’est impossible…
Il essai de se relever pour mieux voir les choses qui se dirigent vers lui.
L’un des humanoïdes qui approche ne possède rien d’humain sous la forme que nous connaissons. Sa tête ressemble à un hamster sans poils, tandis que son corps possède un tronc mais avec trois bras.
- Les jambes… Qu’est-ce que c’est que ces jambes… Mon dieu qu’est-ce qu…
Sa phrase ne se terminera jamais. Un des humains le jette dans une benne présente plus bas dans la pièce. Une explosion puissante secoue la pièce au moment où la benne est expulsée de la zone vers une destination inconnue.
Lieu inconnu. Quelques minutes plus tard.
- Hey, salut toi.
Carla accueil Valentin avec un très beau sourire.
Sa vue est encore un peu floue.
- Salut.
Il ne sait pas quoi répondre d’autre.
- Pas trop chamboulé ?
Valentin la regarde tout en lui faisant comprendre que cette question est aussi débile que la situation.
- Je sais, c’est compliqué à comprendre et ma question est idiote. Tu vas te réveiller tranquillement et je vais tout t’expliquer.
- D’accord, dit-il simplement.
Il se lève avec peine, aidé par Carla qui l’aide avec douceur.
Valentin s’assoit lentement et observe son environnement.
Il se rend compte que Carla est assez mignonne et représente ce qu’il aime chez une femme. Un beau visage, un corps athlétique, et une poitrine bien ronde et imposante.
- Tu me racontes ? finit-il par dire.
Carla s’assoit à côté de lui, pas trop proche non plus pour ne pas le brusquer.
- Ce que je vais te dire est assez difficile à comprendre. Nous allons prendre le temps qu’il faut. Si besoin, arrête moi pour éclaircir un point. C’est okay ?
Il acquiesce d’un mouvement de tête.
- Tu es ce que nous appelons ici un éveillé. Tu as été déconnecté.
- Les perfusions ?
- Oui. Ce sont des conduits pour nourrir et évacuer les éléments de ton corps pendant ton sommeil.
- Mon sommeil ? Cela veut dire que je viens de m’éveiller d’un coma ou de quelque chose dans le genre ?
- Oui et non…
Son regard s’assombrit.
- Ce que tu te souviens de ta vie n’existe pas…
- Tu parles d’un truc en mode matrix ?
- Non, je parle que quelque chose de pire.
Valentin ressent de la colère.
- Putain, dis moi tout et finissons-en !
Elle prend quelques instants avant de continuer.
Carla ne sait pas comment réagira son nouvel éveillé mais décide de lâcher le morceau dans sa globalité.
- Nous sommes des humains enlevés ou créés par une forme extraterrestre qui produit, élève et récupère les substances de nos corps. Nous vivons dans une capsule qui nous fait expérimenter une vie illusoire sur une planète d’un autre système solaire.
Il la fixe comme s’il venait de voir un fantôme.
Son cœur bat très fort.
- Ma vie… Ma vie sur Terre…
- Une illusion. Les « autres » enlèvent des terriens et les amènent sur cette planète. Ils récupèrent nos substances pour les vendre sur un marché noir international dirigé par la « communauté galactique impériale ».
- J’ai… J’ai été enlevé ?
- Oui…
- Mais pourquoi avais-je l’impression de vivre une vie ? Pourquoi s’emmerdent-ils à nous faire croire que nous vivons encore comme avant ?
- Un humain dormant et dont le cerveau croit vivre une existence normale produit beaucoup plus de substance qu’un humain placé dans un coma.
Il entoure sa tête avec ses mains.
Elle pose sa main droite sur son genou.
Il la regarde avec des larmes aux yeux.
- Je suis désolée, dit-elle. Tellement désolé…
2
Lieu inconnu. Quelques minutes plus tard.
- Hey, salut toi. Carla accueil Valentin avec un très beau sourire. Sa vue est encore un peu floue. - Salut. Il ne sait pas quoi répondre d'autre. - Pas trop chamboulé ? Valentin la regarde tout en lui faisant comprendre que cette question est aussi débile que la situation. - Je sais, c'est compliqué à comprendre et ma question est idiote. Tu vas te réveiller tranquillement et je vais tout t'expliquer. - D'accord, dit-il simplement. Il se lève avec peine, soutenu par Carla qui l'aide avec douceur. Valentin s'assoit lentement et observe son environnement. Il se rend compte que Carla est assez mignonne et représente ce qu'il aime chez une femme. Un beau visage, un corps athlétique, et une poitrine bien ronde et imposante. - Tu me racontes ? finit-il par dire. Carla s'assoit à côté de lui, pas trop proche non plus pour ne pas le brusquer. - Ce que je vais te dire est assez difficile à comprendre. Nous allons prendre le temps qu'il faut. Si besoin, arrête moi pour éclaircir un point. C'est okay ? Il acquiesce d'un mouvement de tête. - Tu es ce que nous appelons ici un éveillé. Tu as été déconnecté. - Les perfusions ? - Oui. Ce sont des conduits pour nourrir et évacuer les éléments de ton corps pendant ton sommeil. - Mon sommeil ? Cela veut dire que je viens de m'éveiller d'un coma ou de quelque chose dans le genre ? - Oui et non... Son regard s'assombrit. - Ce que tu te souviens de ta vie n'existe pas... - Tu parles d'un truc en mode matrix ? - Non, je parle que quelque chose de pire. Valentin ressent de la colère. - Putain, dis moi tout et finissons-en ! Elle prend quelques instants avant de continuer. Carla ne sait pas comment réagira son nouvel éveillé mais décide de lâcher le morceau dans sa globalité. - Nous sommes des humains enlevés ou créés par une forme extraterrestre qui produit, élève et récupère les substances de nos corps. Nous vivons dans une capsule qui nous fait expérimenter une vie illusoire sur une planète d'un autre système solaire. Il la fixe comme s'il venait de voir un fantôme. Son cœur bat très fort. - Ma vie... Ma vie sur Terre... - Une illusion. Les « autres » enlèvent des terriens et les amènent sur cette planète. Ils récupèrent nos substances pour les vendre sur un marché noir international dirigé par la « communauté galactique impériale ». - J'ai... J'ai été enlevé ? - Oui... - Mais pourquoi avais-je l'impression de vivre une vie ? Pourquoi s'emmerdent-ils à nous faire croire que nous vivons encore comme avant ? - Un humain dormant et dont le cerveau croit vivre une existence normale produit beaucoup plus de substance qu'un humain placé dans un coma. Il entoure sa tête avec ses mains. Elle pose sa main droite sur son genou. Il la regarde avec des larmes aux yeux. - Je suis désolée, dit-elle. Tellement désolée...
3
- Impossible, c'est impossible...
Il regarde autour de lui, il s'imprègne de ce nouveau monde à son rythme.
Les émotions qu'il ressent sont très difficiles à gérer.
Même avec toute la volonté du monde, Valentin ressent physiquement l'impossibilité de se lever. Fermer les yeux est également une torture, car il a l'impression d'être complètement saoul.
- Il faut rester concentrer, tu dois te ressaisir.
Plusieurs larmes coulent sur sa joue. Sa vue se trouble, tout son monde s'écroule.
Valentin ressent le besoin de placer ses bras autour de son torse, comme lorsque sa maman lui faisait un câlin lorsqu'il était enfant.
- Respire lentement, doucement.
Son cœur accélère.
Une crise d'angoisse parcours l'ensemble de son corps. Ses mains tremblent, sa respiration s'emballe.
- Je... je...
Il respire de plus en plus vite, il a froid, l'air manque.
Valentin s'écroule à terre, comme un corps sans vie.
Rien ne permettait d'annoncer la violence de cette nouvelle crise d'épilepsie.
Dans sa tête, il hurle afin d'obtenir de l'aide.
Personne ne vient lui porter secours.
Un léger filet de bave sort de sa bouche, puis un flux plus important jusqu'à devenir une barrière entre l'air et ses poumons.
Il sent son corps l'abandonner.
"Une lumière... Il y a une lumière", penses-t-il attendant la mort, complètement résigné.
- La bave ! Il faut évacuer la bave !
Valentin, qui vient d'être sauvé par une personne qui a entendue les bruits étranges de ses membres qui fracassaient les murs lors de la crise, s'évanouit dans les ténèbres.
4
"Un guerrier... Je suis un guerrier". Valentin pratique ce qui lui a été enseigné dans l'armée, lorsqu'il était un agent secret de terrain : se persuader de quelque chose pour mieux supporter les actions à mener. - Je suis un guerrier ! - Pardon ? Carla entre dans la pièce avec un sourire et une boisson inconnue. Valentin lui adresse un sourire en retour. - Tiens, cela te fera du bien. - Qu'est-ce que c'est ? Il observe le liquide noir avec méfiance. - Je pense qu'il vaut mieux que tu ne le sache pas, dit-elle tout en éclatant de rire pour se renfermer quelques secondes plus tard comme si la situation lui interdisait de rire. Valentin déteste le goût mais ce liquide lui fait quand même du bien. - Que disais-tu ? - Je suis un guerrier ! Ma mémoire provient peut-être d'informations implantées, mais ce que je possède comme connaissance va m'aider à trouver des réponses. - Quelles réponses ? Carla décide de s'assoir pour mieux se concentrer sur cette conversation importante. - Je vais capturer un de ces "autres" et lui infliger un interrogatoire comme il n'aura jamais connu. - Tu te remets vite sur pied à ce que je vois... - Vrai ou pas, j'ai été formé pour tuer, et pour survivre, je dois comprendre qui ils sont vraiment qu'importe le prix à payer. - Mais tu viens tout juste de t'éveiller... Comment penses-tu pouvoir commettre cet acte de guerre comme si tu avais toutes les informations pour la gagner ? - Observer, organiser et agir. Puisque ma vie est foutue et qu'en réalité je ne suis rien de ce que j'étais dans mes rêves, j'ai trouvé un autre but : détruire cet empire commercial et construire ensemble la vie que nous méritons. Tout est possible ici ! - Tout est possible ? Mais de quoi parles-tu ! Carla se lève pour se mettre à son niveau. - Il n'y a aucune règle, aucune autorité, aucun gouvernement. Nous pouvons faire tout ce qui nous semble important. Et c'est ce que nous allons faire maintenant. Valentin agit déjà comme un meneur alors que son réveil est encore très difficile à vivre au fond de lui. Carla l'observe en train de tourner en rond tout en marmonnant des mots qu'elle ne comprend pas, car il parle trop bas. - Un face à face ! Je vais organiser un face à face ! Hahahaha ! Valentin se comporte comme un être déterminé qui prépare son prochain coup. Carla décide de le laisser à ses pensées pour informer le reste du groupe des intentions de Valentin. - Un nouveau chef... C'est peut-être lui notre nouveau chef...
Salle commune, quelques minutes plus tard
Valentin entre dans une pièce assez grande qui ressemble à un taudis assez sombre et froid. Au moment ou sa présence est remarquée, les éveillés l'observent, certains avec un sourire, d'autres avec de la méfiance. Carla s'avance vers lui. - Tu as terminé de réfléchir à tes plans ? - Oui Carla, j'ai une bonne visibilité sur ce que je souhaites faire. Le seul problème est que je ne connais absolument pas le terrain sur lequel je dois agir. Je ne sais même pas où nous sommes ! - Ici, c'est notre QG. Nous n'avons rien de mieux. En réalité, il s'agit plus d'une planque que d'un QG, mais certains ici pensent que ce mot motive plus pour agir qu'une planque. - C'est très judicieux ! - Nous avons beaucoup de place, un accès pour rentrer, une sortie pour s'enfuir en cas d'invasion par les "autres". - En terme de sécurité, quelle est la situation ? Valentin est déterminé comme jamais. Il a l'impression de revivre ses opérations militaires et cela l'excite. - Nous n'avons rien. - Rien ?! Pas d'armes, de patrouille, de guetteur ? - Non, nous ne sommes pas des résistants, juste des éveillé qui se planquent. Nous avons certaines armes, mais pas d'arsenal non plus. Valentin se rend compte de la situation, il la ressent au fond de lui. Curieusement, malgré toute cette peur, cette incertitude, malgré toutes ces craintes, une nouvelle flamme brûle en lui. Il veut agir, sa haine est trop forte, il est impossible pour lui de ne pas faire quelque chose. - Combien êtes-vous ici ? - Nous sommes très nombreux, mais il est impossible de savoir combien, je ne tiens pas de livre de compte... - Tu a dit que certains préfèrent appeler cet endroit "le QG". Je veux les rencontrer tous ensemble le plus vite possible. - Si tu veux, je vais m'en occuper, mais ne te fais pas d'illusion, contrairement à toi, il n'y a aucun guerrier ici. - Je n'ai pas besoin de guerrier, j'ai besoin de gens courageux, ce sera plus que suffisant.
Salle de commandement (nouvellement nommée par Valentin), 2 heure plus tard.
Valentin vient de réaliser son briefing devant 27 personnes. Chacun l'observe sans prononcer un mot. Certains bougent la tête d'un signe approbateur, d'autres restent de marbre comme s'il ne savaient pas encore quoi penser. - Libre à vous, conclu-t-il. Soit nous restons terré comme des rats, soit nous agissons. Nous pouvons frapper fort, très fort. Entre votre connaissance des "autres" et de la géographie du terrain et mon expérience d'agent secret avec tout ce que cela implique, nous pourrons réaliser une équipe cohérente et efficace pour agir. De plus, avant de me retrouver ici, j'ai constaté lors de mon réveil que les "autres" pouvaient saigner. Un être qui saigne, c'est un être qui peut crever. Les 27 commencent à approuver la situation. Valentin s'arrête pour observer les éveillés. Un homme de 17 ans lève le doigt. - Ce n'est pas l'école ici, tu peux parler , dit Valentin amusé. - Un jour, mon grand-père m'a dit avant de mourir que nous devions vivre debout plutôt qu'à genoux. Je suis jeune, mais j'en ai assez de vivre les mains liées. Je ne vous connait pas, je ne sais même pas si je peux vous faire confiance, mais quelque chose au fond de moi m'oblige à vous suivre, comme une petite voix, comme une lumière qui m'illumine l'esprit. Alors je répond à votre appel, c'est oui ! Un brouhaha s'élève soudainement et oblige les 27 à répondre par l'affirmative. - Si un jeune à autant de courage, moi aussi ! - Je répond également ! Honte à moi si je laisse un jeune seul pour faire la guerre. L'énergie est présente, la rage au fond des cœurs s'élèvent. Un nouveau chef vient de naître...
5
Valentin observe le mouvement du jeune homme et constate qu'aucune règle de combat n'est acquise dans ce monde. Il entoure sa tête de ses deux mains, comme pour réfléchir et montrer à ses élèves que quelque chose cloche. Son assemblée s'arrête pour l'observer attentivement. - La triangulation, vous devez penser à la triangulation ! Vous croyez vraiment survivre en occultant votre équipe ? Si vous souhaitez tuer les autres, il faut opérer avec cohérence, efficacité et méthode. De plus, lors d'un contact, la triangulation est obligatoire ! Chacun aquiesse tout en ne comprenant rien. Valentin fatigue. Voici deux semaines qu'il forme cette nouvelle troupe qu'il a nommé "Libération". - Libération, tu dois comprendre que tout est possible si tu décides d'apprendre et d'utiliser mes méthodes. Nous allons revoir la technique de triangulation qui consiste à entourer un autre pour le massacrer. - Ouais ! Cri l'un des éveillés. Valentin percute. Il faut utiliser la rage, la haine et tout ce qui sort des tripes des éveillés. - On va les massacrer comme des chiens ! On va leur arracher les membres, leur faire bouffer les dents par le fondement ! Alors suivez-moi et utilisez mes méthodes ! Le brouhaha confirme que la technique de Valentin fonctionne. La vengeance... Il faut utiliser la vengeance...
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- C'est ça, c'est très bien ! Tu comprends, ça y est ! Les jours passent et ne se ressemblent plus. Libération comprend l'importance de sa mission et apprend désormais facilement les techniques de combats enseignées par Valentin. - Voilà ! S'il attaque de cette manière, c'est comme cela qu'il faut répondre ! Utilise la force de l'ennemi pour le faire souffrir ! Encore, encore ! Son élève réalise le mouvement à la perfection. - J'ai réussi ! J'ai compris ! Libération se coordonne, s'entraîne et se forme. - C'est très bien. C'est très très bien. Valentin voit en sa création la matérialisation de sa vengeance. "Sans pitié... Nous serons sans pitié...", pense-t-il intérieurement.
7
Voici trois jours que Valentin reçoit individuellement les membres de Libération. Il pose des questions concernant le terrain, la géographie, les arbres, la faune, ainsi que tous les éléments qui peuvent permettre d'organiser une attaque réussie. Il passe un temps fou à étudier la technologie des autres, leurs méthodes, la cohérence des mouvements. "Ne pas être surpris, ne surtout pas être dépassé ni entouré", pense-t-il à voix haute. Dans une autre pièce, Libération se prépare encore et toujours. Sans relâche, ce groupe répète encore et encore les gestes individuels et collectifs afin de vaincre. Vaincre... Ce mot est présent dans toutes les têtes...
8
- Qu'elle heure est-il ? Valentin se rend compte que personne ne répond. - Hey les mecs, l'heure ! Quelle heure il est ? Chacun s'observe comme si la question de Valentin était encore un nouveau test. - Il n'y a pas d'heure ici. - Pas d'heure ? - Tu as bien remarqué que le cycle jour-nuit est inexistant ici. Valentin se rend compte à quel point il ne connaît pas la réalité de cette planète. - J'admet ne jamais être sorti encore... - Ici, nous dormons et mangeons que lorsque le besoin se fait sentir, annonce Carla avec une voix douce. - Okay, on verra cela plus tard. Groupe A, positionnez-vous au point de rendez-vous. - Tout de suite ! Le groupe s'exécute rapidement. - Groupe B, en position. - C'est parti ! - Jumelle, tu surveilles les alentours. Jumelle se retire en silence. - Carla, j'ai besoin de ton appui, tu te souviens ? - Je suis prête ! - Libération, début du plan, on ratisse, on bloque et on rentre. Le groupe C est sur les dents. Le rôle de chacun est important et chaque mauvaise action pourrait déclencher la perte d'un ou de plusieurs membres du groupe.
9
- T'arkech tan tol. L'exécutant se presse d'ouvrir le sas pour permettre à son maître d'avancer. - Chor'la'n tak. Le maître avance paisiblement sur ce chemin poussiéreux. Il a besoin de réfléchir, de s'éloigner de la meute. Au loin, il observe une vive lumière dans le ciel, comme une fusée éclairante provenant d'un pistolet. En quelques instants, chaque groupe d'attaque se coordonne comme s'il travaillait avec l'autre depuis des années. Le maître est étranglé, les membres complètement liés, le visage enfermé dans un sac pour l'empêcher de contacter qui que ce soit. Quelques éveillés de Libération se retrouvent étranglés et projetés grâce à la force surhumaine du maître. - Étau ! Étau ! Le code est compris de tous. L'autre est compressé sans aucun moyen de s'affranchir de ses entraves. - Finissez-le, et rentrez immédiatement à la base ! Jumelle, aucun problème à l'horizon ? - Aucune présence ennemi au loin. Valentin fait un signe de la main pour ordonner le retrait de la zone. Libération obéit de suite. Tous les groupes évacuent en silence. Valentin et Carla observent l'exécutant qui les observent à son tour. - Aidez-moi... Ils l'observent attentivement. Valentin regarde Carla du coin de l'œil. - Vient avec nous. Si tu nous trahis, la planète ne sera pas assez grande pour te cacher. - Je ne trahirai personne, je le jure ! - Rentrons de suite, dit Carla. Quelque chose bouge au loin.
* Suite de l'histoire à venir
* Ce texte est une création originale de H.L noctis protégé par droit d'auteur. Vous pouvez le partager à condition de citer la source et le site
Merci Mélanie, bonne lecture pour cette suite sur watpadd complètement dingue 😜
Excellent ! J'adore ! Je viens de découvrir cette histoire ! Je vais de suite sur watpadd découvrir la suite ! Super découverte vitre site 😊 Mélanie ♥️
Super merci ❤️
Merci chère Solange ! Vous avez la suite sur watpadd 😊
Génial, génial, j'adore ce genre d'écrits ! La suite vite :)